Violence conjugale
La violence conjugale, c'est quoi?
La violence conjugale se caractérise par une série d’actes répétitifs qui se produisent généralement selon une courbe ascendante. Les spécialistes appellent cette progression «l’escalade de la violence». Elle procède, chez l’agresseur, selon un cycle défini par des phases marquées par la montée de la tension, l’agression, la déresponsabilisation, la rémission et la réconciliation. À ces phases correspondent chez la victime la peur, la colère, le sentiment d’être responsable de la violence et, enfin, l’espoir que la situation va s’améliorer. Toutes les phases ne sont pas toujours présentes et ne se succèdent pas toujours dans cet ordre.
La violence conjugale comprend les agressions psychologiques, verbales, physiques, technologiques, religieuses et sexuelles ainsi que les actes de domination sur le plan économique. Elle ne résulte pas d’une perte de contrôle, mais constitue, au contraire, un moyen choisi pour dominer l’autre personne et pour affirmer son pouvoir sur elle. Elle peut être vécue dans une union maritale, extra-conjugale ou amoureuse, à tous les âges de la vie. (Politique d’intervention en matière de violence conjugale, gouvernement du Québec)
Suis-je victime de violence post-séparation?
La violence post-séparation, le plus souvent insidieuse et sournoise, peut prendre différentes formes. Ses victimes vont souffrir d’insultes, de dénigrement et de contrôle constant du partenaire, et ce, même après une séparation.
Qu’importe le type de violence utilisé, l’objectif de l’ex-conjoint est de contrôler son ou sa partenaire. Reconnaissez-vous certains de ces comportements violents?
- Multiplie des tentatives et des moyens pour communiquer avec vous;
- Modifie, voire décuple ses stratégies de contrôle;
- Menace de vous blesser, de vous tuer, de s’en prendre à vos enfants, etc.;
- Fait des recherches pour vous retrouver en questionnant votre entourage;
- Publie des propos dénigrants à votre sujet sur les réseaux sociaux;
- Flâne régulièrement près de votre domicile;
- S’introduit chez vous sans votre accord;
- Ne respecte pas l’entente de garde des enfants;
- Utilise les enfants pour vous transmettre des messages;
- Menace de vous faire perdre la garde de vos enfants;
- Tient des propos dénigrants lors des échanges des enfants;
- Vous culpabilise dans votre rôle de mère.
Si vous craignez pour votre sécurité ou celle de vos enfants, parlez-en à l’une de nos intervenantes. Elle vous accompagnera afin de mettre en place des stratégies de protection. Vous avez des droits. 450.619.9000
Appelez maintenantQuels sont les impacts de la violence sur moi?
Les conséquences sur la relation mère-enfant
Les impacts causés par la violence conjugale post-séparation peuvent avoir des conséquences sur la disponibilité des mères à prendre soin de leur enfant au quotidien, comme pour les habiller, les laver, les aider avec les devoirs, les écouter, etc.
La violence conjugale peut également avoir des répercussions négatives sur la santé mentale, la santé physique et la santé financière de la victime.
Santé mentale
je me sens...
- Déprimée, au point de devoir prendre de la médication
- Déprimée, au point de vouloir lui laisser les enfants
- Stressée, angoissée, anxieuse
- Seule
Santé physique
Je souffre de…
- Maux de tête
- Différentes peurs
- D’hypertension
- Blessures physiques
- Troubles gastriques
Problèmes financiers
J’ai dû…
- Quitter mon milieu de travail
- Cesser de travailler à l’extérieur de la maison, car : je suis en arrêt de travail, je suis épuisée ou déprimée, j’ai peur pour moi et mes enfants, j’ai des enfants en bas âge et je suis seule pour m’en occuper, etc.
Pour de l’aide immédiate, appelez 1 800 363-9010 – SOS Violence conjugale
Les différentes formes de violence conjugales
Violence psychologique
Difficile à détecter par l’entourage et parfois même par la victime, la violence psychologique peut prendre la forme de dévalorisation, de chantage affectif, d’isolement, de contrôle relationnel, etc
- Mon ex me dit que si je refais ma vie ailleurs, il ne va pas y survivre.
- Mon ex refuse que nos enfants soient en contact avec ma famille, car celle-ci ne l’aime pas.
- Mon ex veut que je l’informe de toutes mes sorties avec nos enfants.
Violence verbale
Souvent banalisée, elle est utilisée pour contrôler et pour intimider. La violence verbale peut prendre la forme de sarcasmes, de propos dégradants et humiliants, de menaces, etc.
- Mon ex me lance des paroles blessantes, des insultes et me dénigre sur mon apparence physique.
- Mon ex me traite de « pute » parce qu’il m’imagine coucher avec d’autres personnes que lui.
Violence physique
C’est la forme la plus connue de violence conjugale. La violence physique peut prendre la forme de blessures déguisées en accident, de coups, de bousculades, de contraintes physiques, etc.
- Mon ex rentre chez moi sans mon accord et en me bousculant.
- Mon ex me tire par les vêtements pour m’immobiliser et m’intimider.
Violence sexuelle
C’est la forme de violence la plus taboue. La violence sexuelle peut prendre la forme de dénigrement sexuel, de viol conjugal, de coercition sexuelle et reproductive, etc.
- Mon ex me force à ce qu’on couche ensemble.
- Mon ex insiste pour avoir des relations sexuelles alors que je n’en ai pas envie, mais je sais qu’après, il m’aidera à payer certaines factures.
- Mon ex me menace de dire à tout le monde ce qu’il me fait au lit.
- Mon ex justifie ses comportements violents par son manque de sexe depuis la fin de notre relation.
Violence économique
C’est une forme de violence conjugale répandue, mais méconnue. La violence économique peut prendre la forme d’entrave à l’autonomie, de la création d’une dépendance financière, etc.
- Mon ex a arrêté de travailler pour ne pas avoir à payer de pension alimentaire.
- Je paie toutes les dépenses en lien avec notre enfant.
- Je suis prise avec des dettes de cartes de crédit pour des dépenses que mon ex a encourues.
- Quand nous étions ensemble, nous étions d’accord pour que je reste à la maison avec notre enfant et qu’il paie pour tout, mais il contrôlait tout. Maintenant que nous ne sommes plus ensemble, je me retrouve sans source de revenus et j’ai peur de demander une pension alors que c’est mon droit.
Violence religieuse
La violence religieuse peut prendre la forme d’imposition de croyance, de l’obligation ou de l’interdiction de pratiquer, etc.
- Mon ex m’oblige à aller dans notre lieu de culte habituel alors qu’il sait que je ne suis pas croyante.
- Mon ex a parlé en mal de moi au leader religieux de ma communauté (prêtre, imam, rabbin, pasteur, etc.) parce que j’ai mis fin à notre relation. Depuis, je n’ose plus me rendre dans ces lieux de cultes qui m’étaient réconfortants.
- Mon ex a décidé, malgré mon désaccord, que nos enfants iraient à l’école de sa confession religieuse.
Violence technologique
La violence technologique est basée sur l’utilisation des nouvelles technologies (médias sociaux, cellulaires) pour contrôler et pour manipuler.
- Mon ex rôde autour de la maison et manipule les dispositifs intelligents dont il a toujours accès sur son téléphone intelligent (allume et ferme les lumières, met la musique en pleine nuit pour me faire peur).
- J’ai perdu des accès à mes comptes de réseaux sociaux, car c’est mon ex qui contrôlait mes mots de passe.
- Des photos de moi sont publiées et génèrent des crises de mon ex qui suit tous mes faits et gestes sur les réseaux sociaux.
- Mon ex incite ses abonnés sur divers réseaux sociaux à venir m’intimider pour que je laisse tomber les procédures judiciaires que j’ai amorcées contre lui.
- Mon ex utilise des puces de géolocalisation sur mon enfant lors des échanges de garde pour identifier nos allées et venues lors de ma semaine de garde.
Une intervenante est disponible pour répondre à vos questions ou à vos inquiétudes. N’hésitez pas à la contacter au (450) 619-9000, du lundi au vendredi entre 8 h et 16 h.
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